Gérard Cabos, une double démarche
Lentement au fil des années, Gérard Cabos a su affirmer sa création. L’artisan faisant vivre l’artiste.
Retour en arrière.

1962, Gérard Cabos forge dans une même pièce de métal, sans soudure ni aucune technique moderne. Artisan d’art, pur et dur, son style est rustique. A la fin des années 60, la forme évolue et devient contemporaine. Gérard Cabos alors concepteur-desi-gner dessine des luminaires halogènes, participe aux salons de la décoration intérieure comme le Moving, Art Junction International, Ob’Art, au Musée de l’Artisanat de la Recherche et de Industrie de la Villette. Il est édité par JLD.
Le tournant est pris. L’artisan ne se contente plus de copier les anciens, il crée.
De son côté Gérard Cabos épure son style, utilise de nouveaux oufils, arc électrique et laser entrent dans son atelier.Sa démarche aujourd’hui est toujours celle de l’artisan, dont trente années d’expérience ont forgé une sensibilité à deux vitesses.
Celle où l’individu s’efface et produit pour ses commanditaires des œuvres qui intègrent leur propre symbolique. A l’image du ‘Puisalaegou’, d’une auberge de Foujon-coule, ou bien d’une sculpture à l’entrée de Gruissan.
Et puis celle de l’artiste qui interpelle et provoque, de celui qui travaille avec une plus grande liberté. Aussi vrai, aussi sincère, mais sans aucune concession. Les coups de cœur régissent cet autre monde, où les matières s’entrechoquent.

A l’image de ce pieu, ou bien de cette cognée en marbre rouge perforant, déchirant les tôles d’acier devenues vulné-rables. La rouille saignant des pores du métal. La violence de l’impact a disparu. Seules subsistent les traces, figées pour l’éternité.